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La facture du relogement des ex-squatteurs de Cachan

29-08-2010
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Expulsés en 2007, les ex-squatteurs de Cachan ont finalement été tous relogés comme l'avait promis le gouvernement. Mais dans quelles conditions et à quel prix ?

En traitant ce dossier avec mépris, en retardant les échéances au plus tard et en sous-traitant la misère aux collectivités locales, le résultat se solde par une facture immense qui sera réglée par le contribuable.

L'indigence de nos gouvernants a conduit à retarder la résolution du problème pour mieux s'enfoncer. L'actualité nous montre que nos gouvernements traitent avec la même incompétence les communautés de roms qu'elles expulsent ou renvoient dans leur pays en violation avec le droit européen (liberté de circulation pour les citoyens européens.
 
Le relogement des ex-squatteurs de Cachan a coûté 5 millions d'euros

L'évacuation des occupants du squat géant de Cachana coûté au contribuable français 5 millions d'Euros. L'association France Terre d'Asile a indiqué que cette somme a été utilisée pour reloger tous les anciens squatteurs et à prendre en charge leur intégration et leur régularisation auprès des autorités françaises. La somme découpée en "2 millions en 2006, 870.000 euros en 2007, 1.180.000 euros en 2008 et 763.000 euros en 2009", indique Pierre Henry, le directeur général de France Terre d'Asile est le résultat d'une convention entre l'Etat et l'association.

Cette somme aurait pu être encore plus élevé si l'Etat avait continué à privilégier le logement précaire dans des hôtels au lieu de payer le loyer d'appartements franciliens, biens moins chers. Mais cela ne règle pas le problème pour autant car les loyers sont toujours payés par l'association, provenant des fonds publics. 
Et après ? Qui va payer ces loyers ? Va-t-on encore faire appel à l'Etat providence, célèbre pourvoyeur d'argent sans limite ? Est-ce cela la politique de la France ? Payer pour ne pas s'occuper des causes ? Cette politique est détestable car elle ne règle ni les causes ni les conséquences de l'immigration non déclarée.
 
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La solution de facilité du gouvernement : sortir le chéquier

Un problème ? On sort le chéquier.
Un hôtel tenu par des marchands de sommeil brûle en plein Paris ? On sort le chéquier pour les reloger dans de grands appartements.
Une occupation d'un gymnase ? On sort le chéquier après avoir laché la collectivé locale pendant de longs mois ("vous avez utilisé un gymnase municipal ? Ah, Monsieur Le Bouillonnec, ce n'est plus le problème du gouvernement, c'est le votre !" puis "On donne 5 Millions d'Euros à une association puisqu'elle demande à s'en occuper").
L'été 2010, les roms font l'actualité ? On sort le chéquier en affrétant des avions (dans la plus pure illégalité, puisque les roms ont le droit comme tout citoyen européen de se trouver sur le sol français). Ils ne sont pourtant pas clandestins en France !
 
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Le squat de Cachan en (presque) 2 mots.

Pour rappel, le 17 août 2006, plusieurs centaines de maliens et ivoiriens (surnommés "Les mille de Cachan", car il y eut jusqu'à 1000 personnes dans ce squat) ont été expulsés du bâtiment F du CROUS. Un bâtiment vétuste qui devait être réhabilité pour accueillir des étudiants du campus de l'ENS Cachan.
L'évacuation a conduit ces centaines de personnes à être mises à la rue sans autre forme de procès ni solution apportée par l'Etat.
 
La ville de Cachan a proposé l'hébergement d'urgence dans un gymnase de la ville, car il n'y avait aucune proposition concrète de relogement de cette population. L'Etat a considéré que le problème de l'évacuation était du ressort de la mairie afin de se débarrasser des conséquences de cette expulsion.
 
La pression populaire a fini par payer et l'Etat a mandaté l'association France Terre d'Asile pour s'occuper de reloger les clandestins sans papiers. En sortant sont chéquier : les anciens squatteurs ont accepté de quitter le gymnase après la signature d'un protocole d'accord pour un relogement stable. On l'a déjà dit. Pour l'Etat, le problème est donc résolu. Quel curieux raccourci, ne trouvez-vous pas ?
 
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Et aujourd'hui en 2010 ?

"Aujourd'hui l'opération est terminée" a dit à l'AFP Pierre Henry. "Elle a été un véritable succès parce qu'elle a permis de sortir de la clandestinité la majorité de ces personnes et de les insérer dans la société française".
La plupart des 435 personnes ayant signé le protocole ont été régularisées et ont été relogées, selon Pierre Henry.
"Il doit rester une vingtaine de personnes qui ne sont pas relogées", a-t-il précisé, soulignant que "pour la plupart, ce sont des personnes qui ont refusé un logement".
Début juillet, une vingtaine d'anciens squatteurs de Cachan avaient brièvement occupé l'entrée d'un foyer de demandeurs d'asile gérée par l'association France Terre d'Asile, à Créteil, affirmant être toujours en attente d'un logement durable.
 
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