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Inquiétudes au sujet de la fermeture de la clinique Ambroise Paré

07-02-2016

picto-clinique.pngBeaucoup d'inquiétude dans le Val de Bièvre au sujet de l'éventuelle disparition de la clinique Ambroise Paré située à Bourg-la-Reine mais en bordure de Cachan.

Le Front de Gauche de Cachan nous transmet un tract d'information destiné à rassembler les citoyens pour protester contre la fermeture de cette clinique.

 

 

Clinique Ambroise Paré (entre Cachan et Bourg la Reine)

 
Clinique de proximité, à taille humaine, assurant chaque année 1 000 accouchements et 1 700 opérations chirurgicales, mise en liquidation judiciaire malgré la présence d’un repreneur et la certification de la Haute Autorité de Santé (HAS). Verdict : pas assez rentable pour les actionnaires et trop petite pour la loi santé !

Les dernières actions

 

  • Une délégation du personnel accompagnée par le conseiller départemental de Bourg La Reine, Pierre Ouzoulias, a été reçue mardi 2 février par le groupe propriétaire Elsan (ex-VEDICI). La direction générale du groupe dont le chiffre d’affaire dépasse le milliard d’euros, a expliqué, sans gène, qu’elle ne souhaitait plus garder un établissement qui ne répondait pas à leurs critères de rentabilité économique. Elle n’hésite donc pas à mettre à la porte des dizaines de salariés qualifiés, investis depuis des années – voire des décennies ! – dans l’activité de leur établissement.
  • La Ministre de la Santé, Marisol Touraine, signataire de la loi Santé, n’a pas souhaité s’exprimer sur la fermeture programmée de la clinique Ambroise Paré de Bourg-la-Reine…
  • Une demande d’audience auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS), signée de 43 élus de tout le secteur n’a reçu aucune réponse ! 
  • Les élus des quatre communes les plus directement concernées (Bagneux, Bourg-la-Reine, Cachan et Sceaux) avec le conseiller départemental ont été reçus, après beaucoup d’insistance, par le Directeur de l’ARS Île-de-France, M. Christophe Devys. Celui-ci estime que ce type de structure de proximité a de l’intérêt (!), mais l’ARS ne peut contraindre un établissement privé à être maintenu en vie et elle n’a pas non plus les moyens de préserver une offre de santé sur notre territoire…(!!)
  • En parallèle 17 membres du personnel ont rencontré Mme Schibler, responsable départementale 92 de l’ARS. Celle-ci ne veut manifestement rien envisager pour sauver cette clinique. Elle leur indique qu'elle va transmettre la liste des personnels avec leur qualification aux établissements environnants  notamment les établissements de l'APHP (Assistance Publique Hôpitaux de Paris), pour favoriser leur recrutement. Quand on sait qu'il est prévu la suppression de 27 000 emplois sur le secteur hospitalier d'ici 2017, on voit que l'ARS trompe  les salariés dont elle n'a rien à faire.

La clinique fermera donc le 12 février prochain et les 69 salariés seront licenciés. 

 
Les salariés et les médecins sont persuadés que tout a été organisé, depuis deux ans, pour rendre cette fermeture inéluctable. À aucun moment, la qualité des soins et le service médical rendus aux populations n’ont été mis en cause. L’abandon de la maternité est la conséquence d’une politique nationale qui rend l’obstétrique économiquement non intéressante pour le secteur privé et conduit donc à la concentration de l’offre de santé de ce domaine, dans quelques grands établissements.
 
Notre territoire a donc perdu un établissement de proximité très précieux. Les salariés, les populations et les élu(e)s n’ont pu faire entendre l’intérêt des habitants. La Ministre n’a jamais répondu à nos courriers et l’ARS a accepté de nous recevoir alors que tout était fini. 
 

À la violence de la fermeture s’ajoute le mépris de l’humain.

 
Les femmes enceintes seront dirigées vers d’autres maternités de la région. La maternité Ambroise Paré jouait pourtant localement un rôle social très important auprès des patientes économiquement fragiles. Il est peu probable qu’il soit assuré dans les mêmes conditions ailleurs, étant donné l’éloignement et la saturation des capacités de ces  établissements. D’autant qu’on annonce, après Meudon et Antony,  la prochaine fermeture en Ile de France de 2 autres cliniques de ce type. 
 
Ces choix comptables créent des déserts médicaux, même en zone urbaine. Et ce cas n’est pas isolé, c’est de fait une politique de véritable démantèlement de la structure médicale. 
 
Concernant  les maternités, il s'agit de créer des usines à bébés avec au moins 5 000 accouchements annuels, de construire des groupes par la fusion d'établissements, comme cela se pratique dans l'industrie, pour réduire les coûts de « production » et permettre la baisse des dépenses de santé. À quel prix ! C'est l'application de la loi santé adoptée à l'assemblée nationale en décembre et on peut regretter que notre député J.Y. Le Bouillonnec ait voté cette loi alors que, dans le même temps, il soutenait l'action des personnels de la clinique et intervenait auprès de l'ARS pour maintenir la structure !
 

Silence et mépris 

 
Pour le cas d’Ambroise Paré, ce fut le mépris à l’égard des personnels qui conduisit à engendrer des drames humains. Où en sommes-nous ? 
  • le matériel a déjà commencé à être déménagé, sans aucune information sur sa destination ; 
  • le 10 février les consultations médicales sont terminées ; 
  • le 12, l’établissement ferme définitivement ; 
  • les membres du CE sont prolongés jusqu’au 19. 
Mais, après ? C’est le grand vide. Y aura-t-il un chèque en fin de mois de février, de combien ? Rien n’est clair. La lettre de licenciement partira le 2 mars. D’ici là, pas de possibilité d’initier une démarche de recherche d’emploi ailleurs, pas d’inscription à Pole Emploi qui refuse de toute façon de se déplacer pour tenter de traiter un reclassement de ces 69 personnes.
 
Malgré une mobilisation importante que ce soit des personnels, des médecins, des habitants et de leurs élus, cette bataille semble perdue. D’autres pistes sont-elles envisageables pour que dans la région métropole de notre pays, les besoins de santé et d’emplois soient traités à l’avenir en donnant priorité aux citoyens ? Pour cela, d’autres orientations politiques fondamentalement différentes doivent être mises en œuvre.
 
Un rassemblement de soutien au personnel aura lieu mardi 9 février à 14h devant la clinique
 
Association Front de Gauche de Cachan.
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