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Deux jeunes en prison après la mort d'un octogénaire

25-10-2008
justice.jpgLa brigade criminelle a arrêté les auteurs présumés de l’agression mortelle d’un homme de 80 ans, en avril dernier.
Ils l’avaient frappé pour lui dérober 40 €.

Six mois d’enquête, 400 suspects potentiels et au final deux incarcérations. La mort d’un homme de 80 ans, agressé dans son hall d’immeuble en avril dernier, avait consterné Cachan. Et les chances de retrouver les auteurs de ce vol avec violence semblaient plutôt minces. La brigade criminelle ne disposait que d’un très vague signalement.
Cela a pourtant suffi. Deux jeunes gens, âgés de 17 et 18 ans, ont été interpellés en début de semaine. Mis en examen, ils ont été écroués mercredi.

En garde à vue puis devant le juge d’instruction, ils ont reconnu leur implication dans le drame du 29 avril. Cet après-midi, là, Antoine de Magalhaes, un Portugais de 80 ans, est découvert inanimé au 62, avenue de la Division-Leclerc, dans le hall de son propre immeuble. Son portefeuille a disparu. Il contenait sa carte d’identité, sa carte de transport et sa carte d’ancien combattant, ainsi qu’une somme dérisoire : 40 €.

« C’est une bêtise énorme »


Transporté aux urgences de Bicêtre, dans le coma, il devait succomber à ses blessures quatre jours plus tard sans jamais avoir repris connaissance. L’enquête est d’autant plus délicate que le gardien d’immeuble a nettoyé le sang dans le hall, empêchant toute recherche d’ADN. Un témoin a vu deux jeunes partir en courant, le visage dissimulé.

La brigade criminelle de Paris recense alors 400 délinquants du secteur. Elle épluche méticuleusement leur profil. Certains sont interrogés. Jusqu’à ce qu’un « tuyau » désigne deux suspects. Ils ne font pas partie des 400 noms. L’un est même inconnu des services de police. L’un habite à Cachan, juste à côté, l’autre, majeur, dans un foyer à Créteil.

L’enquête a établi que l’octogénaire, qui souffrait de la maladie d’Alzheimer, était un « gentil papy », un homme généreux apprécié de tous. Si gentil d’ailleurs que certains jeunes du quartier n’hésitaient pas à le délester régulièrement de petites sommes d’argent. Mais le 29 avril, Antoine de Magalhaes ne s’est pas laissé faire. Il a résisté, déclenchant une pluie de coups. Ses deux agresseurs se bornent à dire qu’ils ont « secoué » le vieillard, pour lui dérober son porte-monnaie. Sans jamais avoir voulu le tuer.

Reste que ce vol avec violence tragique devrait les envoyer tout droit devant la cour d’assises des mineurs. « C’est une bêtise énorme, commentait hier un locataire de l’immeuble de l’octogénaire, un ensemble de 200 logements. Tant mieux qu’on les ait arrêtés. »

Source : Le Parisien

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